miércoles, 14 de julio de 2010

Le dangereux contrat de non-fiction


Vidéo où Emmanuel Carrère parle notamment de la frontière entre la "fiction" et la "non fiction", et de l'écriture de L'Adversaire, d'Un roman russe et de D'Autres vies que la mienne (P.O.L), lors d'un entretien avec Nelly Kapriélian à la BPI du Centre Pompidou (Paris), dans le cycle" écrire, écrire, pourquoi", le 11 janvier 2010:





Je transcris ici quelques-uns de ses propos sur l'usage des noms réels des gens dans ses livres.

Emmanuel Carrère: Ça c'est extrêmement... disons que ça, ça fait partie des choses qui vraiment tracent une frontière extrêmement nette entre ce qui est la fiction et ce qui n'est pas la fiction. Non, c'est marrant parce que je pense— j'avais il y a peu de temps une discussion avec une amie écrivain et qui me disait, "enfin, toutes ces histoires de fiction, non-fiction, enfin ça n'a aucune importance, en réalité c'est tellement confondu, tellement mêlé"... et je ne suis pas du tout d'accord! J'ai dit, je ne dis pas nécessairement qu'il faille attacher à cette frontière et au fait de franchir ou non cette frontière une très grande importance—mais que cette frontière existe, et qu'elle soit parfaitement claire, je le soutiens. Et je pense que un des critères... enfin qui, voilà, qui déterminent cette frontière, c'est notamment le fait de nommer les gens par leur nom—tout simplement. Je me souviens, je–il y avait dans un livre de Christine Angot, il y avait une phrase qui m'avait frappé, que j'avais trouvée très.. très forte, elle disait juste—ben, parlant effectivement de gens qui étaient de son entourage, et tout ça, elle—et qu'elle ne nommait pas par leur nom, elle s'en, elle s'en excusait, enfin, dans le livre, quelcomme, pour autant que cela ne soit dans le genre de Christine Angot de s'en excuser, mais quand même elle disait, elle s'adressait aux lecteurs en disant, "voilà, l'avocat de..." —ça devait être, je sais pas, Stock—"l'avocat de Stock m'a dit, non, c'est pas possible, il faut—il faut.. il faut changer les noms" —accepter, —et elle dit, "mais, quand on change les noms, c'est moins bien". Heu...en tout cas... —dans cette logique-là, hein, j'entends bien sûr il s'agit pas que, bien sûr, c'est pas la logique de Madame Bovary ou un truc comme ça, mais, dans un petit quelque chose qui se réfère et se soumet à la réalité et tout ça, la question du nom propre est totalement... en fait, non seulement elle est très importante, mais elle est totalement opératoire pour constituer une frontière, cette frontière n'a rien de flou, elle existe. Ça veut dire que, dans un cas, vous avez à répondre de ce que vous dites; dans l'autre vous pouvez parfaitement vous abriter derrière la... l'irresponsabilité de l'auteur, et dire, mais non, vous vous reconnaissez là-dedans, mais non, le personnage—le personnage s'appelle monsieur Dupont et vous vous vous appellez monsieur Durand, non, c'est pas ce... Alors que, à partir du moment où on dit c'est Jean-Claude Romand, c'est Étienne Rigal, c'est Hélène Carrère d'Encausse, c'est Sophie, voilà, cette... il y a là une... alors—ensuite, là, heu, on peut s'y prendre de mille façons différentes, et quant à moi j'en ai experimenté surtout plusieures, sur la façon de... oui, enfin disons, les diverses modalités de... de la façon dont on endosse cette responsabilité à l'égard des gens dont on parle. Mais c'est très... ben, c'est à la fois... compliqué, ça complique la vie, heu, et c'est très... heu, ça crée—je ne sais pas, une espèce... j'ai du mal a théoriser là-dessus, mais enfin—une espèce quand-même de contrat de lecture qui est très... très particulier, quoi, et qui, et qui pour ma part, m'intéresse, comme auteur.

Nelly Kapriélian: Pour chaque livre en tout cas tu t'es posé la question différemment...?

Emmanuel Carrère: Pour ces... pour chacun de ces trois livres, en tout cas... je... la question ne s'était jamais posée auparavant, pour moi enfin; eventuellement, dans—pour la biographie de Dik où je connais des... mais en plus, je dois dire, si—le livre a été traduit aux États-Unis, et de cette... ça...ça... voilà, je disais des trucs sur certaines personnes, sur certaines des ex-femmes de Dik, et des gens de son entourage, mais enfin, comme fait tout biographe, c'est à dire, qui s'expose éventuellement à ce que les gens aient à râler en disant "je trouve que vous m'avez pas bien traité", c'est à dire, mais... [...] ... mais, heu, mais— non, pour L'Adversaire... L'Adversaire, je l'ai fait lire à Jean-Claude Romand, mais terminé, et en lui disant, ce qui est une règle du jeu qui peut paraître très cruelle, mais qu'il a parfaitement comprise, et qu'il n'a jamais air de discuter, en lui disant, "le livre est fini, je n'y toucherai plus un mot, et je..." –parce que, pour ça j'avais une bonne raison, qui était de dire, heu, "même si vous me faites une remarque tout à fait factuelle et que je pourrais aisément intégrer, même si vous me dites, ah, voilà, vous écrivez que ma voiture était bleue, en réalité elle était verte," heu, je lui ai dit, "même une correction de ce genre, je ne la ferai pas, parce que à ce stade, au point où l'on est arrivés, je préfère, enfin, prendre en charge, assumer la responsabilité de mes erreurs ou mes inexactitudes éventuellement, je ne peux pas, si peu que ce soit, prendre en charge votre vérité, elle n'appartient qu'à vous." Et c'est précisément toute la difficulté que j'avais eue comme auteur à me mettre à une place où je ne pouvais parler—je parlais de lui, certes, mais je ne parlais que pour moi, je ne prétendais pas une seconde parler pour lui. Et je pense que c'était vraiment la seule, va, position moralement acceptable... je me souviens, j'en ai été très surpris, j'avais été, il y avait... je crois qu'à l´époque, Apostrophes éxistait encore, ou ça s'appelait autrement déjà, oui, quelque chose comme... mais, en tout cas, j'y étais allé parler de ce livre, et il y avait, parlant d'un livre qu'il venait de publier aussi, Michel Polac, et Polac m'avait dit, il m'avait dit d'abord je trouve qu'il est mauvais, et ça... j'y peux rien, j'ai rien à dire, mais il me disait, je trouve que vous avez manqué de courage, que la seule façon honnête de—enfin, la façon qui valait le coup, c'était de dire "moi, Jean-Claude Romand", de parler, et là j'étais en total—autant de dire que mon livre est mauvais, je peux rien dire, mais là j'étais en total désaccord, j'avais l'impression que c'était une position moralement inadmissible que de—parce que on aurait toute l'histoire de Romand, sa vie, qui n'a jamais pu parler en son nom propre, jamais pu exister en son nom propre, et si tout à coup je parlais pour lui... j'ai l'impression qu'il y avait quelque chose qui était vraiment—criminel, d'une certaine façon. Alors que, laisser donc–quels que soient les défauts éventuels de ce livre, ou même son manque éventuel de miséricorde à l'égard de son protagoniste, en tout cas je n'ai pas parlé pour lui, je n'ai fait que parler pour moi et, au fond, j'ai l'impression que tout le travail, toutes ces années si laborieuses, si douloureuses passées à essayer de faire ce livre, c'était pour arriver, consciemment, mais en tout cas pour y arriver à occuper cette position où je ne parlais que pour mon compte. Cette... bon, et—donc, lui, je lui ai donné le livre, le livre à lire, mais terminé... pour le, pour Un Roman russe je ne l'ai donné à aucune des personnes que ça concernait, ni bien sûr les personnages russes—mais de toute manière, ils sont loin, ils le liront pas et tout ça—ni les personnages principaux qui sont ma mère et Sophie, ma compagne de l'époque, et—bon, ça a été compliqué, disons—ça a été fort compliqué. Maintenant, personne n'en est mort, personne n'a fait—il n'y a pas eu de drame, mais en fait c'était, heu... et disons, la dernière, le dernier cas de figure, c'est D'autres vies que la mienne, où j'ai—en fait, les principaux personnages, je leur ai fait lire le livre avant sa parution, et en leur disant, le contraire de ce que j'avais dit à Romand, c'est à dire, tout ce que vous me demandez de changer, je le changerai. Éventuellement, je plaiderai ma cause, s'il y a des trucs avec lesquels je ne suis pas... je suis pas d'accord, mais enfin, c'est vous qui aurez le dernier mot (...)
Ce qui rend la chose beaucoup plus facile, c'est que les rap... enfin, c'est aussi pour ça que bizarrement ce livre qui enfin, qui raconte des histoires... terribles, de très douloureuses, n'a pas été écrit de façon très douloureuse, à la différence des deux précédents, parce qu'au fond, je l'ai écrit avec les personnages, les personnes dont il parle, dans un rapport d'amitié, de confiance très grande, enfin, qui faisait qu'au fond, cette proposition que j'ai fait de le lire me paraissait... allait de soi, et du coup j'étais... au fond, mon... mes éditeurs [...], ci-présents, me disaient tu es fou ça va très mal se passer, ils vont te demander de virer la moitié du livre, etc. Et en fait j'étais surprenant parce qu'il ya avait une espèce de ils allaient pas revenir sur ce... qu'éventuellement ils me diraient, est-ce que tu peux changer tel ou tel truc, bien sûr, je le changerai, ou éventuellement on le discuterait et tout ça, mais il y aurait pas de... je ne... j'allais pas me retrouver en face de gens qui tout à coup allaient me dire, "ah ben, non!" je suis d'accord, si c'était ce qui s'était passé, il y aurait pas de livre. Effectivement c'était courir le risque que quelqu'un me dise, non je suis pas d'accord pour que tu publies ce livre, tu le gardes dans ton tiroir, heu, j'aurais été très très très très embêté, c'est sûr, mais au fond j'étais... je pensais que cela ne se produirait pas, et cela ne s'est pas produit. Et du coup, c'était une position très... oui, je dirais confortable, psychologiquement... heu, je ne suis pas sûr que c'est quelque chose que j'aurai l'occasion de refaire, mais ça a rendu le fait de l'écriture de ce livre, même si certaines des choses qu'il raconte n'ont pas été une partie de plaisir à écrire, mais ça a été écrit de façon paisible et de, même je dirais, détendue—en fait, en me disant, ça va, je suis absolument au clair avec les gens dont ça... dont ça parle, ils sont contents, ça va, on ne peut pas toujours compter sur ça, c'est sûr...

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Especialista en historias espantosas, en L'Adversaire contaba Carrère la vida auténtica del parricida múltiple Jean-Claude Romand. Pero luego pasó a un experimento más peligroso aún, que era escribir sobre sí mismo y sobre la gente que conoce, en Un Roman Russe, explorando además los lados desagradables de su propia personalidad, en una especie de autoconfrontación o descenso a los propios infiernos. El decalaje a que se refiere como tema de L'Adversaire, el contraste entre la imagen pública y la privada del yo (extremo allí, es cierto) pasa a explorarlo en sí mismo en primera persona, en Un Roman Russe. Es un experimento poco aconsejable, ciertamente—exhibir al Mr Hyde interno no sólo no lo hace desaparecer sino que tampoco mejora la vida social de Jekyll.

En esta última fase de su carrera (con D'Autres vies que la mienne) Carrère parece estar más a gusto en la vida y a ser más mirado y atento con la gente que le rodea—tras darse cuenta, quizá, de los estragos que puede causar en su vida personal el rebote de exponerla en público y convertirla en literatura. Sobre eso sigue yendo D'Autres vies que la mienne, libro en el que trata historias dolorosas—de cáncer, enfermedad, muerte, dolor profundo, pérdida de hijos, de parejas... de gente que lo rodea. Pero con prudencia y respeto al dolor de ellos—y convirtiendo también en tema los límites que hay que ponerse, las reacciones de ellos a su escritura, el proceso de construcción del propio libro... Los personajes ya lo conocen como autor de otros libros (La Moustache, L'Adversaire) y el propio autor comenta allí (contrariamente a lo que dice en la entrevista) los dramas familiares que causó la publicación de Un Roman Russe, por tratar historias desagradables de su familia, historias que no quería su madre que se contasen. (Su madre, Hélène Carrère D'Encausse, es una ilustre femme de lettres, secretaria perpetua de la Academia Francesa, y como tal aparece en la novela). Hablar de conocidos, mencionarlos sin más en un libro, cuánto más juzgarlos, contar intimidades, revelar aunque sea sólo un poco la vida privada... son experimentos literarios y vitales explosivos, que no dejan de tener consecuencias. Y, quieras que no, los demás siempre ponen límites: están ahí, y aunque los escritos sobre ellos puedan parecerles escandalosos, siempre se les ha tenido en cuenta, siempre han puesto límites a la escritura por el hecho mismo de existir. Tras leerme D'Autres vies que la mienne, por recomendación de Thérèse Force, me he terminado ahora Un Roman Russe, un poco picada la curiosidad por esas historias de interferencia entre escritura y vida personal que comentaba el propio autor en su último libro.

Hay allí la historia de un emigrante atormentado, su abuelo, padre de su madre, un personaje dostoyevskiano, con carácter destructivo, y asesinado por colaboracionista al final de la Segunda Guerra Mundial. Y el suicidio de un sobrino se nombra también—el que paga la especie de maldición familiar que el autor siente que ha dejado el abuelo flotando sobre ellos. El la nota, al menos, y quiere deshacerse de ella—y vaga no sabe muy bien por qué a Rusia, a una pequeña población de mala muerte, Kotelnich, donde hay vagos planes de hacer una película no se sabe sobre qué... quizá sobre el efecto que tiene sobre los habitantes el hecho de que se haga una película sobre ellos. Muy metaficcional todo, y es que la vida es metaficcional si no se depura por convención de silencio: nada más nombrar cómo se inserta la propia actividad del creador en la realidad, la realidad y las representaciones de la misma se complican, como observa Carrère en la entrevista. Abrir la puerta a la realidad y a la autorreferencialidad en la literatura puede tener efectos más terroríficos de los pensados originalmente, y desbaratar todos los planes literarios y vitales del autor que iba a representarla.

Y de esto va en gran medida Un Roman Russe. Buscando alguna solución, alguna historia, el autor la encuentra, pero no es la que buscaba. Su visita a esa población rusa es un documental de realismo sórdido, de borracheras, alienación y aburrimiento, y acaba la historia en las páginas de sucesos, al ser asesinada a hachazos una amiga del equipo de cineastas franceses, una de las chicas que protagonizaban el documental. El narrador deriva entre el análisis lúcido de lo que hace y ve, y la mala cabeza—inquietud vital y mala cabeza lo han llevado a partes iguales a un sitio donde manifiestamente no pinta nada y que sin embargo acaba siendo parte de su vida, no la más deseable—una especie de alegoría viviente de lo que es estar de más en el mundo.

Mientras, entre sus visitas a Rusia, obsesionado con recuperar (un tanto a ciegas) la parte rusa de su historia, descuida su vida "real". Pero eso le da más tema: y así narra la crisis y ruptura con su pareja de entonces, Sophie—crisis enteramente explicable dadas las descripciones que hace el propio autonarrador de su comportamiento con ella. Y comportamiento de ella—es una historia de celos, tormentos, dudas, rupturas y reconciliaciones, reproches, infidelidades, pasión sexual y arrebatos autodestructivos. Está aderezada metaficcionalmente con la historia de cómo planeó el autor publicar, en homenaje de mal gusto a Sophie, una desvergonzada historia erótica en Le Monde, para que la leyese ella a determinada hora en determinado tren... plan cuidadosamente trazado, que acaba fallando, pues el futuro es incalculable. Y la frustración del autor por ese fallo de su maquinación literaria es uno de los ingredientes que llevarán a la ruptura—en lugar de fortalecer su pareja, el retrato de su vida erótica y la publicación de la misma, la representación, se infiltra como elemento perturbador en la realidad. La representación complica la realidad, y la altera con efectos impredecibles.

Algo parecido pasa con la relación con su madre. Quería Carrère que su madre estuviera orgullosa de él, viéndole realizarse como escritor, pero comprueba que no es ni el tipo de escritor que ella quería ni el tipo de persona que ella aprecia. Las distancias con la familia y los conflictos están a la orden del día aquí. (No es de extrañar viendo el tiempo que dedica este hombre a sus hijos, sin ir más lejos—el relato es una historia sobre egocentrismo y autodestrucción narrada por un egocéntrico autodestructivo). Si bien al final apunta un rayo de esperanza, con la catarsis de la novela rusa por la que ha pasado el autor, la ruptura definitiva con Sophie, y una nueva pareja, Hélène, que se llama como su madre por cierto.

En las últimas páginas le ofrece a su madre el libro acabado, que sabe que no le va a gustar, y sin embargo le impone su indeseable ofrenda, esperando lograr la única aceptación que puede tener sentido, la de la persona que efectivamente es él. Y que a veces lo pone duro para hacerse querer, con su egocentrismo pueril, su irresponsabilidad, y sus indeseables ofrendas. Así termina el libro, dirigiéndose a su madre:

Escribo estas últimas páginas y te imagino leyéndolas, dentro de algunos meses, cuando aparezca este libro. Sospecho que lo que precede te ha hecho sufrir, pero creo que has sufrido todavía más durante todos estos años en que sabías, aunque no te he dicho nunca nada, que estaba escribiéndolo. No nos hablábamos, o bien poco. Tenías miedo, yo también tenía mideo. Ahora, está hecho.
Querría contarte un recuerdo de infancia. Era en la piscina, en vacaciones, al sol. Debía tener yo cinco o seis años, estaba aprendiendo a nadar. El monitor, a la vez que me sujetaba, me hacía cruzar la poza. Y tú estabas sentada al borde, en los escalones, con los pies en el agua, y no me quitabas la vista de encima mientras tomaba la lección. Llevabas un bañador de una pieza con rayas negras y blancas. Eras joven, eras guapa, me sonreías. Cruzar la poza, quería decir ir hacia tí. Me mirabas cómo me acercaba, y yo, con la barbilla fuera del agua, con la mano del monitor bajo el vientre, te miraba mirarme, y estaba increíblemente orgulloso y feliz de acercarme a tí nadando, de que me mirases nadar.
Es extraño pero, a veces, al escribir este libro, he recuperado esa sensación inolvidable, la de nadar hacia tí, de cruzar la poza para reunirme contigo.
Es hora de irme. Voy a cerrar este cuaderno, apagar la luz, devolver la llave de la habitación. La recepcionista que, cuando llegué ayer, me acogió como un viejo conocido, me dirá sin duda riendo, da skorovo, hasta pronto, y responderé da skorovo, pero será una mentira. Por última vez, andaré por las calles nevadas de Kotelnich, hasta la estación. Esperaré en el frío a que llegue el tren. Mañana por la mañana estaré en Moscú, pasado mañana en París, al lado de Hélène, de Jeanne, de mis chicos. Continuaré viviendo y peleándome. El libro, ahora, está terminado. Acéptalo. Es para tí.


La portada de la edición de bolsillo es significativa, y subraya este momento importante del libro, con una variante. Aparece en ella el autor, reconocible aun buceando bajo una piscina—no de pequeño, sino de mayor, siempre cruzando la piscina al parecer, sin acabar de llegar. Es que al pasado no se llega, ni buceando en él.

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